mardi 21 août 2012

Jonas Lenn - Le mausolée de chair

Nicola Giuliani est un reporter américain. Nous sommes à Mexico, en août 1940 et il rêve de rencontrer Trotski afin de l'interviewer. Malheureusement, le célèbre homme politique russe est assassiné avant que Giuliani ait pu le rencontrer. Il fait alors la connaissance d'un vieux biologiste russe, Poliakov, qui lui laisse entrevoir la possibilité de s'entretenir avec Trotski...


Le mausolée de chair est une nouvelle prometteuse et frustrante à la fois. Prometteuse parce que le sujet en est fascinant : on flirte entre science-fiction et fantastique et l'histoire prend pour point de départ un événement historique intéressant. Frustrante parce qu'en seulement soixante pages, l'auteur nous laisse forcément sur notre faim. Je trouve que l'histoire avait la densité d'un roman : j'aurais aimé que le contexte historique soit plus amplement explicité ; il y a là, il me semble, tout un arrière-plan idéologique qui aurait pu être exploité. Mais alors, le pire, je crois que c'est la fin. On a trop envie d'en savoir plus et pourtant la dernière page arrive, argh ! Dommage donc, parce que le récit est bien construit, bien ficelé et nous tient en haleine. On sent que l'auteur a pris soin de se documenter sur son sujet, et de puiser dans des références culturelles variées et maîtrisées. En tout cas, il a le mérite de nous donner envie d'en savoir un peu plus sur le parcours de Trotski.

Le journaliste exprima sa perlexité.
"Vous me disiez juste à l'instant qu'il allait mourir...
-Ceux qui vivent aujourd'hui, une autre fois vivront, une autre fois seront."
Giuliani écarquilla les yeux, incrédule, avant de se résoudre à prêter un sens métaphorique aux paroles de Poliakov.

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